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économie, démocratie, développement durable, nouvelle gouvernance, participation citoyenne

Le Québec vu de l'espace (source: NASA)
Écrire que les crises écologiques présentes et à venir ne sont géniales ni pour nous ni pour les générations qui nous suivent ne constitue pas une révélation: réchauffement climatique et augmentation des événements météorologiques extrêmes, dégradation dramatique de la condition des océans, perte de la biodiversité (de 40 à 100 espèces disparaissent quotidiennement de la planète selon certains chiffres scientifiques [1]) et j’en passe. Nous gérons les ressources en ignorant volontairement les limites des écosystèmes. C’est pourquoi les constats scientifiques sont accablants et que les lumières rouges clignotent de toutes parts.
À ces problématiques auxquelles est confronté le Québec, qu’il le veuille ou non, s’ajoutent nos propres problèmes de société: piètre état de nos infrastructures en transport (incluant le collectif), dangereux état de notre endettement public (certains le trouvent critique, d’autres moins, la question sera à éventuellement débattre sur ce blogue), dépendance abusive envers l’énergie fossile sale (des milliards de dollars qui sortent du Québec sans retombées économiques significatives pour nous), faible taux d’alphabétisation dans certains milieux moins favorisés (en plus du drame humain derrière cette situation, rien pour aider à cette économie du savoir créatrice de richesse), démocratie déficiente tant aux niveaux national et régional (faut-il encore rappeler que c’est presque toujours une minorité, souvent autour de 40% de l’électorat, qui décide du gouvernement) et j’en passe là également.
On explique à la citoyenne et au citoyen de bonne foi qu’ils se trouvent devant un dilemme. Certains prétendent que pour faire face aux situations économiques difficiles, on doit ignorer les balises écologiques essentielles. D’autres mentionnent que pour répondre aux problématiques écologiques préoccupantes, on doit refuser nombre de projets économiques mal ficelés d’un point de vue environnemental. Les citoyennes et les citoyens, entre les deux, sont ballottés d’un côté et de l’autre, parfois victimes des plus démagogues. On se pose alors la question: est-il vraiment possible de se doter d’une nouvelle gouvernance pour s’assurer d’un développement durable pouvant prendre sérieusement en considération les volets écologique, économique et social des projets?
Ça ne peut plus durer
Pour assurer notre plein développement, la sagesse élémentaire exige que l’on gère de manière responsable l’ensemble de nos ressources humaines, naturelles, financières et matérielles en fonction de la capacité de support des écosystèmes de la planète. Ceci doit nous amener à réfléchir, collectivement, à une nouvelle gouvernance. Il faut que les citoyennes et les citoyens du Québec décident de nouvelles règles à attribuer à des institutions renouvelées et à leurs représentants pour que ces derniers puissent conduire, avec l’implication citoyenne, à une gestion différente des ressources.
C’est donc à titre de citoyen que je vous propose, très humblement, ce nouveau blogue sur la gouvernance et le développement durable au Québec. Débattre, imaginer et choisir une nouvelle gouvernance, citoyenne et responsable, pour nous mettre sur le chemin d’un développement durable.
Participation citoyenne
Ce blogue, très politique mais non partisan (toutes les personnes de tous les horizons politiques sont encouragées à y participer), ne constituera qu’un prétexte, qu’une bonne raison pour vous donner la parole. Plusieurs ne voudront que lire les billets et les commentaires. D’autres voudront participer, écrire et commenter. Et d’autres encore voudront suggérer et proposer. Libre à vous. Ce blogue est à vous. Je m’en tiendrai à respecter certaines normes de rédaction pour les billets et les commentaires. Il s’agit d’un premier pas bien modeste pour que, démocratiquement, nous puissions commencer à nous mettre en marche sur le chemin d’un développement devant harmoniser, du mieux que l’on peut, environnement, économie et société.
Il faut tirer avantage du savoir, des connaissances, des expériences, des sentiments et des impressions des citoyennes et des citoyens du Québec qui constituent nos ressources les plus importantes et les plus valables pour trouver les solutions aux problèmes que nous vivons. Tout sera sur la table. Il n’y aura pas d’absolu. Ouvrons grand les portes pour faire entrer l’air afin d’éviter que ça devienne irrespirable.
Ce billet est le premier et le blogue, mince pour commencer, progressera au rythme des mois. La publication des billets sera hebdomadaire (le mardi vers 21:00). Déjà, je vous annonce que, la semaine prochaine, j’écrirai au sujet d’un chantier de grandes réformes démocratiques qu’il faut entreprendre au Québec… mon dada… mais, n’ayez crainte, le volet économique du développement durable constituera un aspect extrêmement important de ce blogue.
Au plaisir!!!
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[1] COURCHAMP, Franck (écologue, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique en France). – L’Écologie pour les nuls. – Éditions First, 2009. – Page 153.
C’est un bien grand projet mon ami, ambitieux mais pas irréalisable. C’est à tout le moins un excellent départ pour ce blogue. Je te lirai régulièrement avec beaucoup d’intérêt et ferai sporadiquement des commentaires teintés parfois d’humour grinçant. Désolé, difficile de me retenir. À bientôt !
Paul-André
Bonne chance dans ce nouveau défi de tenir un blogue. C’est exigeant mais cela va contribuer au débat…
Voilà une très belle innitiativ qui arrive justement au bon moment. ll ne faut pas avoir suivi la politique québécoise de très près durant l’été pour voir que la crise actuelle prend ses racines dans les lacunes de notre système de gouvernance.
Avec un peu de chance, on se retrouvera bientôt à un point critique et on verra un changement structurel qui permettra aux citoyens de s’exprimer plus clairement et librement sur leurs choix de société.
J’espère que ce Blog pourra aider à amener ce changement et que les participants pourront réfléchir ensemble pour trouver les moyens les plus efficaces pour amaner des changements à nos institutions démocratiques.
Patrick Daoust
Bon débat!